Le long du Rhône, cours Herbouville, un restaurant de spécialités roumaines a ouvert ses portes, le jeudi 26 mars dernier. Une aventure portée par Stéphane Chouquet et Iulian Nechita, deux passionnés de gastronomie désireux de faire découvrir la culture roumaine.
Comment est né ce restaurant de cuisine roumaine, La Mama S&I, projet unique en région lyonnaise ?
Stéphane : JÂavais envie dÂouvrir un restaurant et jÂai justement rencontré Iulian à ce moment-là ; il travaillait sur les travaux du local que nous avons choisi pour . Nous avons beaucoup échangé sur sa culture, puisquÂil est roumain même sÂil vit en France depuis déjà 6 ans, et cÂest ainsi quÂil mÂa fait découvrir la gastronomie de son pays natal.
En discutant, nous en sommes venus au constat quÂil nÂy avait pas de restaurant de spécialités roumaines à Lyon. Iulian mÂa dit quÂil en existait un à Paris, aux Champs Elysées. On a pensé «ÂsÂil marche à Paris, pourquoi pas à Lyon ?».
Qui se trouve aux fourneaux du restaurant et que va-t-il nous mijoter de bon ?
Stéphane : Nous avons choisi un chef dÂorigine roumaine, Mihai Ciprian Rezmives, qui a aussi une expérience dans la cuisine traditionnelle française, même si ici, nous avons pour ambition de proposer une carte à 99% de cuisine roumaine.
Nous travaillons avec des fournisseurs locaux pour tout ce qui est légumes, aromates et, en revanche, pour la charcuterie et la viande, nous lÂimportons directement de Roumanie. Elle est préparée différemment de ce que lÂon trouve ici. La tradition, cÂest de fumer la charcuterie, mais sans lÂassécher ; le produit reste très tendre. On importera même, sous peu, la moutarde de Roumanie, parce quÂelle a un goût très différent de celle de Dijon. Et le chef en a besoin pour nous faire retrouver les mêmes saveurs que celles de son pays.
Pouvez-vous nous parler des traditions culinaires roumaines ?
Iulian : La viande est vraiment un élément central de la cuisine roumaine, notamment le porc. Tuer le cochon est une véritable tradition chez nous. On le fume en famille en disposant la viande dans une cabane que lÂon va enfumer avec un feu de bois. On le laisse ainsi 3-4 jours afin quÂelle sÂimprègne bien de lÂodeur, et donne ensuite le bon goût fumé que lÂon retrouvera en bouche lors de la dégustation.
La Roumanie a conservé ses racines et ses traditions, similaires à celles que lÂon pouvait encore avoir il y a 30-40 ans en France. Les soupes et bouillons de viande font partie intégrante de la gastronomie roumaine et du quotidien culinaire dÂune famille par exemple.
Les feuilles de vigne, tout comme la polenta, font partie des préparations typiques de mon pays. La polenta, on la mange avec du fromage, de lÂoeuf, de la sauce et tomate, et toujours de la viande de porc.
En dessert, on proposera notamment du papanache, très typique de Roumanie. CÂest une préparation avec du fromage, de lÂoeuf, de la farine et des zestes de citron.
Vous exposez actuellement une artiste roumaine vous avez envie de faire découvrir la culture roumaine, en dehors de sa gastronomie ?
Stéphane : Au-delà de la découverte culinaire des spécialités roumaines, nous avons effectivement une véritable volonté de faire connaître la culture roumaine, très méconnue en France. Nous aurons régulièrement des expositions dÂartistes roumains. En ce moment, nous exposons les tableaux-photos de Luiza Boldeana qui a notamment reçu le 3ème prix au concours Sony Award Photography. On va essayer de créer une émulation autour de la culture roumaine, que ce soit dans le secteur de lÂartisanat, de la culture ou du tourisme. On pourra aussi bien faire venir un écrivain qui parlera de son livre quÂun groupe de musique lÂidée est vraiment de faire découvrir la culture roumaine.
Des événements à venir ?
Iulian : Oui, le 12 avril prochain, nous proposerons un menu de Pâques. En Roumanie, les gens sont majoritairement orthodoxe. CÂest donc le dimanche 12 avril, cette année - et non le 5 comme pour les Pâques catholiques - que lÂon célèbrera les Pâques, qui sont lÂoccasion de faire une belle fête de quatre jours. à cette occasion, on mange bien sûr de lÂagneau, et on fait une énorme brioche en dessert.
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33 cours d'Herbouville
69004 Lyon
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Article rédigé par Stéphanie Bourlion
Article publié le - Rédaction Le mag de Lyonresto.com
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